­─ Virginia Brandt Berg


Vous pouvez transformer votre « désert » en un lieu de bonheur.


Dans le psaume 84, le Roi David déclare : « Bienheureux les hommes dont la force est en l’Éternel. Car, lorsqu’ils traversent la vallée de Baca, ils en font un puits, une oasis ; et la pluie vient la recouvrir de bénédictions. D’étape en étape, leur vigueur s’accroît » (paraphrase des versets 5 à 7).

Vous ne trouverez cette vallée de Baca sur aucune carte de la Terre sainte actuelle, et nul ne sait si David faisait référence à un lieu géographique précis, ou bien s’il parlait d’une vallée symbolique (dans le texte original, Baca vient de l’hébreu bakah, qui signifie « pleurs, ou larmes »).

S’il s’agit bien d’un lieu symbolique, alors nous avons tous visité cette vallée de larmes à un moment ou à un autre de notre vie. C’est une vallée de souffrances, de chagrin, d’épreuves. Cette vallée de larmes est un lieu ô combien désolé et aride!

La suite du Psaume fait ressortir l’idée que lorsque nous traversons cette vallée, l’occasion nous est donnée de transformer la difficulté, la déception, le chagrin ou l’épreuve, en bénédiction.

Cela me fait penser à un ami qui, justement, a réussi à opérer ce rétablissement. Il y a quelque temps, il est tombé gravement malade, ce qui voulait dire qu’il ne pourrait plus jamais être l’homme actif et productif qu’il avait toujours été. Il semblait que c’en était fini, mais il a transformé sa vallée de Baca en une immense bénédiction. Il en a fait un « puits, une oasis », et au bout du compte il est devenu encore plus patient, plus compatissant, et plus compréhensif envers les autres. Sa vallée de larmes a fait ressortir le meilleur de lui-même.

Quand vous vous trouvez dans la vallée de Baca, n’ayez pas peur de creuser jusqu’au plus profond de votre âme pour découvrir la raison pour laquelle Dieu vous a envoyé cette épreuve, et voyez s’Il a quelque chose à vous dire. Allez jusqu’au fond des choses, creusez un puits à cet endroit. Et sondez la Parole de Dieu jusqu’à ce qu’Il vous révèle Son incomparable vérité. Vous pouvez triompher de n’importe quelle situation, même si vous ne voyez aucune issue, comme dans cette vallée de Baca. Vous pouvez transformer votre désert en un lieu de bonheur comme l’a fait l’ami dont je vous parlais.

Quelqu’un a fait remarquer qu’un puits ne soutenait pas la comparaison avec un ruisseau d’eau vive, et je ne peux qu’être d’accord avec lui. Un jour, je me suis assise au bord d’un ruisseau de montagne au milieu d’une magnifique forêt : aucun puits n’aurait pu me paraître aussi beau, aussi rafraîchissant que cette eau limpide et pétillante de vie. Mais transplantez un puits, n’importe lequel, dans le désert aride et poussiéreux : les eaux de ce puits vous paraîtront délectables !

Lorsqu’à l’heure de l’épreuve, vous vous tenez fermement aux promesses de Dieu et que vous vous en remettez à Sa bonté, votre entourage verra votre foi, et pour vous tous ce sera comme un puits dans un lieu désolé et aride. Lorsque votre foi vous donne la force de vous élever au-dessus des difficultés, c’est là qu’elle brille de tout son éclat !

Mais certains s’installent dans leurs chagrins, ils se complaisent dans leur misère ou leur « martyre » ! Ils demeurent dans la vallée des larmes, dans la vallée de Baca. Comme cette dame qui est venue me voir pour que je m’apitoie sur son sort. Il est vrai qu’elle avait de gros problèmes, mais c’est tout ce qu’elle voyait : elle était complètement obnubilée par son chagrin. Elle ne s’accrochait pas à Dieu, qui est fidèle, ni à Ses promesses, et elle ne faisait aucun effort pour réveiller sa foi. Pourtant, sa foi aurait pu transformer sa vallée de souffrance en un lieu de bénédictions et de renouveau, mais elle s’y refusait.

Le chrétien est censé s’élever au-dessus des circonstances. Nous pouvons surmonter les épreuves parce que nous avons un Dieu tout-puissant qui nous aime, et que nous pouvons compter sur Ses promesses. « Mais dans tout cela, nous sommes bien plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés » (Romains 8:37).

Nous ne sommes pas censés demeurer dans cette vallée désolée et aride : il ne s’agit pas d’accepter et d’endurer stoïquement les problèmes. Ce n’est pas ça être victorieux ! Il nous incombe de louer Dieu et de crier victoire avant même de la voir. Nous devons nous appuyer sur la Parole de Dieu et mettre Ses promesses à l’épreuve. C’est comme ça qu’on transforme une défaite apparente en victoire ! Et lorsqu’on surmonte ainsi une adversité, on est désaltéré par une eau vive qui jaillit comme une fontaine. « Et la pluie vient la recouvrir de bénédictions. D’étape en étape, leur vigueur s’accroît ».

Alors, mes amis, la prochaine fois que vous traverserez la vallée de Baca, relisez bien ce passage du psaume 84 et tâchez de le mettre en pratique.